Un peu d’histoire

Le nom de Hundling apparaît pour la première fois dans un acte du 1er novembre 1257 (in festo omnium sanctorium, la fête des morts, puisqu’il n’existait pas de calendrier) lorsque Gérard de Marimont (Mörsberg puisque l’on parlait allemand), a cédé pour vingt livres de Metz, une partie de ses possessions de Hundling à l’ordre des Chevaliers teutoniques. Le reste de ses biens reviendront à l’ordre après son décès et celui de son épouse Adélaïde.

En 1298 les Chevaliers teutoniques confient le moulin de Hundling en fermage à Johannes Von Hersinensinga. Ce moulin était situé sur le lieu-dit Bruehl et puisait son eau du ruisseau appelé Strichbach.

Le village est alors propriété de l’ordre des Chevaliers teutoniques de la maison de Sarrebruck, et le restera jusqu’à la Révolution. Les habitations, en plus du moulin, ne devaient pas compter plus d’une ou deux fermes ce qui faisait tout au plus 20 à 30 personnes.

Durant des siècles ensuite, les noms de Hundling, Ippling (le village voisin) et le ban de Hersing alias Hersingen (une bande de terre de deux cents hectares se trouvant entre les deux villages) apparaîtra fréquemment dans les chroniques judiciaires.

1648 : avec le traité de Westphalie, la guerre de Trente Ans prend fin. Le comte Jean Daniel Lothar de Kerpen, bien que relevant du Saint-Empire romain germanique, rend hommage dans une lettre au roi de France Louis XIV. Quant aux survivants du village, ils recommencent à défricher les terres, à cultiver le sol et à élever du bétail.

1680 : La paix étant maintenant bien installée, les comtes de Kerpen pour Hundling et les Chevaliers teutonique pour le ban de Hersing décident de procéder à un bornage et un découpage des parcelles car, la guerre ayant causé décès et départs, il convient de redistribuer les terres aux habitants encore présents et aux nouveaux arrivants. Le village ne compte alors que seize familles ce qui ne fait pas plus de 100 personnes

En 1700, le ban de Hesseling (ou Esselange) est vendu à la commune.

Le 3 juillet 1759, une « transaction « officielle (un accord) met fin aux hostilités entre les 2 parties. Le Sire de Kerpen autorise les gens d’Ippling à exercer leur droit de vaine pâture (maigre et grasse) sur la partie concernée du ban à l’exception de trois lieux-dits où il se réserve le regain jusqu’à la date de la fête de St Michel, puis autorise la pâture maigre.

1789 : Les villages alentour sont français et, à la création des départements, Hundling n’est pas inclus dans le département de la Moselle et relève toujours de l’empire. En 1794, les habitants demandent à faire partie de la France mais ce ne sera le cas qu’après le traité de Campoformio, le 18 octobre 1797. Le village sera alors rattaché au département de la Sarre. Cette situation pose quelques problèmes religieux car l’église se trouve à Nousseviller et ce village fait partie de la Moselle. Officiellement, le rattachement à la Moselle a lieu par décret impérial le 5 avril 1813.

En 1800, le village compte 300 habitants.

Comme nous venons de le voir, Hundling a été durant des siècles, une localité à vocation exclusivement agricole. Tout le monde travaille et vit de la terre. Cela explique les innombrables procès à ce sujet ayant opposé les habitants de Hundling et Ippling, mais aussi les seigneurs de Kerpen et le duc de Lorraine pour ne citer que les intervenants les plus importants.
La terre donc, est un élément vital pour ces gens. Mais les propriétaires sont nombreux et seuls quelques-uns possèdent suffisamment de terres ainsi que le cheval ou le bœuf et la charrue pour travailler assez de terre pour nourrir la famille.
Les autres doivent trouver ou apprendre un travail d’appoint pour survivre et nourrir leur famille. C’est pourquoi on trouve des journaliers, des forgerons, des charrons, des maçons, des charpentiers, tonnelier, tisserand, colporteur, pâtre, potier, chasseur, aubergiste, meunier, cordier, etc.
Certains habitants exercent plusieurs métiers en fonction des besoins ou de la saison. Cette liste donne une indication assez précise sur la vie du village qui pouvait donc vivre dans une relative autarcie.
Ce n’est qu’à la fin XIXe siècle que viendront s’ajouter les instituteurs, curé, facteur, épicier, et déjà des cheminots et des ouvriers d’usines car la ligne de chemin de fer arrive à la fin du siècle.